Présentation des arbres de Buenos Aires, leurs origines et leurs caractéristiques.
Buenos Aires, la Paris Sud-américaine : les platanes des avenues ont certainement contribué à ce surnom. Pourtant, l’expatrié observateur remarquera une touche d’exotisme dès qu’il s’approchera des parcs de la ville. Si vous faites partie de ces curieux, Buenos Aires Connect vous a préparé un petit guide pour découvrir les espèces autochtones présentes dans la capitale.
Jacarandá – Jacaranda mimosifolia
Il s’agit d’une plante subtropicale, originaire du Nord-Est de l’Argentine qui s’est très bien adaptée au climat portègne. Bien qu’à l’échelle internationale, le jacarandá soit considéré comme une espèce menacée, à Buenos Aires, il est plutôt la star des arbres urbains. On en a recensés plus de 14000 exemplaires. Ses belles fleurs bleu mauve sont une de ses caractéristiques les plus remarquables, ce qui explique son nom français de Flamboyant bleu. Elles apparaissent au printemps, juste avant que la naissance des feuilles, et créent un spectacle unique dans le paysage urbain.
Où le voir à Buenos Aires ? Pour connaître les meilleurs endroits où l’on peut admirer cet arbre, découvrez notre article consacré au Jacarandá.
Tipa – Tipuana tipu
Originaire de l’Argentine et de la Bolivie, le tipa participe, à notre avis, au pittoresque des rues de Buenos Aires. À la fin du XIXème siècle, il a été choisi par Charles Thays, paysagiste d’origine française, pour orner les boulevards des principales villes du pays. Comme le platane, le tipa est très fréquemment planté le long de la chaussée et il est particulièrement apprécié pour sa taille imposante qui offre une ombre généreuse. En décembre et janvier, il se couvre de belles fleurs jaunes. Entre fin octobre et décembre, il n’est pas rare que les tipas pleurent. En effet, on peut parfois sentir comme une averse en passant sous leur feuillage, mais il s’agit d’un phénomène naturel dû à un insecte.
Où le voir à Buenos Aires ? Près de 14000 spécimens embellissent la plupart des avenues et espaces verts. Bien que répartis sur l’ensemble de la capitale, c’est à Palermo et à Belgrano que l’on trouve la concentration la plus importante.
Palo Borracho – Ceiba speciosa
Bâton Ivre ou Arbre Bouteille sont les deux étranges noms donnés à cette plante. Originaire des forêts du Nord Est Argentin, elle appartient à la même famille que les baobabs. Pas besoin d’être un grand botaniste pour le reconnaître. Son tronc plus renflé en sa partie inférieure (servant de réservoir d’eau en cas de sécheresse) est aussi pourvu de grandes épines coniques, ce qui lui confère une forme impossible à oublier. Ses grandes fleurs roses, de 10 à 15 cm de diamètre apparaissent de janvier à juin. Élégantes et délicates, elles attirent les colibris et les papillons. Et peut-être que les lecteurs de Buenos Aires Connect voudront aussi – qui sait? – les observer de plus près.
Où le voir à Buenos Aires ? Près de 5000 Palos Borrachos sont observables dans la capitale. Très courant dans tous les espaces verts de la ville, mais aussi sur les trottoirs le long de la chaussée, ils ornent aussi l’avenue 9 de Julio.
Ceibo – Erythina crista galli
Le Ceibo est déclaré fleur nationale de l’Argentine et de l’Uruguay. Rien d’étonnant à cela, car il s’agit d’une plante typique du Delta du Paraná. Elle aime particulièrement les sols humides, voire saturés d’eau. Son tronc et son port sont noueux et irréguliers, d’une hauteur moyenne de 05 à 10 mètres. Ce qui le caractérise le plus, ce sont ses fleurs rouges qui s’étalent en grappes d’octobre à avril.
On le cultive surtout à des fins ornementales, mais son bois est particulièrement recherché pour fabriquer des bombos (tambour instrument par excellence du folklore argentin) ce qui le consacre définitivement comme un incontournable de la culture argentine.
Où le voir à Buenos Aires ? Même s’il est plus courant à l’état sauvage le long du Delta, on en répertorie près de 1500 exemplaires dans la ville. On en trouve une grande quantité le long des étangs des Bosques de Palermo, près de la Roseraie. Sur la place Lavalle face au théâtre Colón, vous pourrez aussi admirer un très vieil exemplaire, planté en 1878 par Torcuato de Alvear.
Ombú – Phytolacca dioica
Ne vous fiez pas aux apparences, malgré son tronc épais (souvent très impressionnant) et son port de 10 à 15 mètres, l’Ombú (Belombra ou Raisinier dioïque en français) n’est pas un arbre, mais une herbe géante. Il sert de repère dans les plaines immenses et d’abri contre les rayons du soleil. C’est une véritable icône de la Pampa. D’ailleurs, il apparaît souvent dans le folklore et la tradition gauchesque. Son nom est d’origine aborigène et signifie Ombre.
Où le voir à Buenos Aires ? Un peu plus de 600 exemplaires ont été identifiés dans la ville, principalement dans des parcs. Ainsi, vous en trouverez plusieurs spécimens aux Bosques de Palermo, parc Rivadavía, Parc Lezama, Parc Saavedra, mais aussi sur l’avenue 09 de Julio.
Enfin, certaines espèces non locales méritent toutefois une mention particulière pour leurs dimensions impressionnantes. C’est le cas par exemple de ce caoutchouc (ficus elastica) face à l’entrée du cimetière de la Recoleta, d’un magnolia (magnolia grandifolia) de la Place San Martin, ou encore un ficus rubiginosa sur la Place Lavalle.
Comptant diverses espèces, les arbres de Buenos Aires sont de formes et tailles si impressionnantes qu’ils attirent l’attention de beaucoup de promeneurs de la ville.
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