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Buenos Aires « gay-friendly », la ville de toutes les couleurs

Cela fait plusieurs années que Buenos Aires travaille à se convertir en une ville inclusive, ouverte et qui fait la part belle à la diversité. Il y a encore du boulot, mais elle a tout de même gagné sa place parmi les dix meilleures villes du monde aux British LGBT Awards et c’est une référence dans la région.

Pas question de vous proposer ici une liste d’endroits gays, pour la simple et bonne raison qu’ils n’existent pas. Tous les endroits sont ouverts à tous, et il est illusoire et inutile de vouloir tout ranger dans des cases. Certes, pour des raisons affinitaires, d’inertie historique ou thématiques, il y a des endroits qui sont davantage fréquentés par un public homosexuel, trans, drag, queer ou n’importe qui ne s’identifiant pas avec la matrice hétérosexuelle cisgenre. C’est pourquoi nous voudrions que ce guide aide les touristes, les nouveaux venus qui prévoient de s’installer à Buenos Aires ou ceux qui ne savent pas, qu’ils soient locaux ou pas, à découvrir des endroits où passer du bon temps, écouter de la musique, discuter, poser des questions tout en se sentant toujours à l’aise.

Passé et présent

Les débuts de la communauté n’ont pas été très heureux. Celle-ci s’est formée du fait de la censure et du besoin de faire un pas de côté pour éviter les discriminations et la criminalisation. Les premières « boîtes gay » sont apparues dans les années 80. Le militantisme a commencé lors de la décade suivante, incarné par Carlos Jáuregui qui fut le premier président de la Communauté Homosexuelle Argentine (CHA), le fondateur de l’association Gays pour les Droits Civils et l’organisateur de la première Gay Pride en 1992. D’ailleurs la station de métro de la ligne H au niveau de l’Av. Santa Fe et de l’Av. Pueyrredon porte son nom. Un hommage amplement mérité.

Par chance, l’Argentine a énormément avancé ces dernières années pour ce qui est des droits des personnes qui ne s’identifient pas aux modes de vie prescrits par l’hétérosexualité. La loi d’Union Civile de 2002 et, plus tard, en 2010, la loi du Mariage Egalitaire ont permis aux personnes de même sexe de se marier et de disposer des mêmes droits qu’un couple hétérosexuel. De plus, la loi d’Identité de Genre, sanctionnée en 2012, considère que l’identité est un droit et autorise les personnes qui le souhaitent à changer leur pièce d’identité ou à modifier leur genre biologique.

Évènements massifs et festivals

La ville compte de nombreux évènements massifs liés à la communauté LGBT+. Le plus connu est probablement la Gay Pride, une fête de rue et un regroupement des mouvements activistes qui se mobilisent tous les ans derrière différentes consignes. Elle est organisée au mois de novembre, tout comme le Festival International de Tango Queer. Le tango queer cherche à dissocier le sexe des rôles imposés dans cette danse. Si vous voulez le pratiquer, vous pouvez consulter la page Tango Queer Buenos Aires. Enfin, le festival Buenos Aires Diversa (information actualisée sur le site du Gobierno de la Ciudad), a lieu au mois d’août et réunit une multitude d’espaces où se tiennent des conversations et des évènements associés à la communauté LGBT+.

*LGBT+ : désigne les personnes dont la sexualité n’est pas exclusivement hétérosexuelle, nommément les lesbiennes (L), gays (G), bissexuels (B) et trans (T). Le sigle plus a été rajouté pour inclure de nouvelles identités telles que « asexués », « intersexés », « queer », etc.

Centres Culturels et Art

Casa Brandon est l’un des centres culturels les plus réputés. Comme le nom le suggère, on s’y sent comme à la maison, on peut écouter de la poésie, faire du yoga, se rendre à des ateliers, admirer des œuvres d’art et beaucoup d’autres choses encore. Casa Brandon a vu le jour en 2000 avec l’objectif de changer la physionomie encore clandestine et stéréotypée de la communauté LGBT+ et l’ouvrir au monde. Par ailleurs, le Club de Osos de Buenos Aires est un club social qui réunit des homosexuels exclusivement masculins. Quand bien même l’image de l’ours peut renvoyer à une masse corporelle imposante et des poils en quantité, le club accepte tous ceux qui se considèrent ours, au-delà de leur aspect. Enfin, Feliza est un club social et culturel connu pour diverses raisons : sa bonne ambiance, sa déco chic, son zinc et ses fêtes. De plus, d’autres activités y sont organisées comme des présentations de livres et des cycles de théâtre queer.

Cafés et restaurants

La journée, vous pouvez vous rendre dans les deux cafés thématiques LGBT+ de la ville : Pride Café à San Telmo, et Maricafé à Palermo. Ce dernier dispose en outre d’une librairie spécialisée sur le genre et on y organise des réunions entre amis et des lectures. Sans oublier Babieca, un restaurant qui sert des pizzas et des pâtisseries pendant la journée mais qui, le soir, est fréquenté par ceux qui veulent se chauffer avant d’aller faire la fête dans les boîtes de nuit voisines.

La nuit

La nuit, l’offre est vraiment variée et dépend du jour de la semaine. Il est de notoriété publique que la nuit porteña ne s’arrête jamais et que la communauté LGBT+ est aux avant-postes. Il y a un nombre incalculable de fêtes, chacune avec sa touche personnelle, sa musique et ses spectacles en live… Voilà une liste avec des infos sur les endroits où aller et de brèves descriptions pour que vous puissiez vous orienter.

Boîtes et bars :

Amerika : boîte historique avec deux pistes (électronique et musique latina), public varié  – Contramano : boîte historique (depuis 1984) avec un public qui a en général plus de 35 ans.
Km Zero : boîte historique avec spectacle de transformistes
Sitges : bar qui se transforme en boîte de nuit, avec un spectacle de transformistes
– Glam : maison avec patio et deux pistes, l’une électronique, l’autre avec de la musique latina des années 1980 en espagnol et en brésilien.
Travestia : ouvert depuis 2016, le premier Drag Club du pays, dirigé par Le Brujx.
Peuteo : bar, qui épelle le terme agressif de « puto ». Il y a des soirées thématiques (karaoké, lipsynch, drags, etc.).

Fêtes :

Macho : public jeune, musique latina, présence de drags et de danseurs.
– Club69 : historique fête gay-friendly, avec spectacles, drags et Dj’s. Au Niceto Club.
Plop : musique pop, public jeune. Spectacle de danse et de comédie en live. Au Teatro Vorterix.
Puerca : musique latina, cumbia, reggaeton. Spectacle de danse. Au Teatro Vorterix.
– Human : musique électronique/commerciale, avec une piste de musique latina. Il y a souvent des personnalités de « RuPaul’s Drag Race », un célèbre spectacle de drags. Au Crobar.
La Bresh : une fête chic et indie, organisée par le musicien Louta.
– Autres : Whip, Glitter et Warhol.

La liste ne demande qu’à grandir, à l’instar de la communauté LGBT+, jadis dans la clandestinité et qui s’affiche aujourd’hui comme une force de transformation et un espace de création.

*Traduction Nicolas Zeisler

Santiago Hamelau
Santiago Hamelau
Soy escritor y traductor. Me encanta leer, viajar, ir al cine y visitar museos. Saco fotos como hobby y tengo un espíritu curioso.

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