De la quête du bonheur à travers le bouche à oreille : il y a quelque temps, une, deux puis trois personnes, toutes de confiance, nous ont vanté les mérites d’une petite parrilla de quartier pas piquée des hannetons.
Une parrilla ? Déjà notre a priori ne pouvait qu’être favorable. De quartier ? Haut les cœurs ! Et bon marché avec ça ? Il y a des jours comme ça, où tout vous sourit. Direction Balvanera, donc, en quête de ce nouvel Eldorado. C’est peu dire qu’on n’a pas fait le voyage pour rien : une dose -unique mais copieuse- de chinchulines et un sandwich al vacio ou de bondiola (la spécialité de la maison) suffisent à sacrer El Litoral comme le refuge des amateurs de saignante. Ici, on ne fait pas dans la dentelle : pas de place pour les salades, les demi portions se réfugiant sur des milanesas grandes comme l’assiette.
Pour ce qui est des liquides, la palme du meilleur rapport qualité-prix est attribuée à l’incontournable vino de la casa. Un rouge qui tâche peut-être, mais qui donne bien du plaisir et pour pas cher, vous l’aurez compris. Dernier délice de la maison, la faune, qui enfile les steaks, bondiola, vacio, lomo and co en marcel ou en bras de chemise. Un Buenos Aires populeux et fourmillant loin de la délicatesse et de la coquetterie de Palermo et de Recoleta. À Balvanera, à quelques encablures de la Plaza Once, il ne fait certes pas bon traîner seul la nuit. Cela dit, la découverte d’El Litoral vaut bien de laisser son appareil numérique ou le dernier iPhone au vestiaire. Disons que la faim justifie les moyens.
D’autant qu’à El Litoral, la viande sera toujours plus salée que l’addition. Après avoir réglée cette dernière, traversez la rue Pasco et sautez dans le 168 jusqu’à la Plaza Almagro et ses bars tangueros, comme Lo de Roberto, histoire de digérer au comptoir, en musique. À Paris comme à Buenos Aires, il faut croire que tout finit par des chansons…
Parrilla El Litoral
Moreno 2201 – Balvanera
Tel : 4953-2438
Du lundi au samedi de 11h30 à 1h
Prix : $
Photo : Nicolas Zeisler