SE LOGER À BUENOS AIRES

À la recherche d’une colocation ou d’un appartement à Buenos Aires ? Notre équipe vous aide à trouver rapidement un lieu qui correspond à vos critères (style, quartier, budget, …)

Isla Maciel : de quartier dangereux à point d’intérêt touristique

Une option de l’autre côté du Riachuelo qui complète le circuit historique Barracas – La Boca.


À dix minutes de l’Obélisque se trouve l’Isla Maciel, l’une des plus anciennes urbanisations de la province de Buenos Aires, dont l’origine remonte à 1860. À l’époque, l’importance stratégique du port de La Boca avait fait de cet endroit une zone prospère, avec des points d’eau et des espaces verts.

Au fil des décennies, le trafic maritime a considérablement diminué et les crises économiques ont entraîné la fermeture des usines. Il en a résulté non seulement du chômage et de la pollution, mais aussi de la criminalité et de la prostitution. Le moment le plus critique se situe dans les années 1990, époque à laquelle un dicton est devenu populaire parmi la population de l’Isla Maciel : « Entre y si tu veux, sors en si tu peux ».

Isla Maciel : de l’art à tous les coins de rue 

Au fil du temps et grâce à l’action de la population locale, des associations, des institutions éducatives et gouvernementales, l’île renaît peu à peu. Depuis quelques années, sa revalorisation patrimoniale inclut l’art et l’histoire.

Aujourd’hui, se promener dans les rues de l’Isla Maciel, c’est comme pénétrer dans un musée à ciel ouvert. Outre la contemplation des maisons typiques aux tôles colorées, vous pouvez admirer un nombre infini de peintures murales dont les thèmes vont de la nature au sport.

Des artistes nationaux et du monde entier choisissent ce lieu pour exercer leur talent. La plupart de ces interventions sont coordonnées par le projet d’art urbain Pintó la Isla.

Un musée chargé d’histoire à Isla Maciel

La Casa Museo Carpintero de Ribera, située à Las Heras 140, centre névralgique de la Isla Maciel, est également un passage obligatoire. Son directeur, Horacio Eusebi, est le fils de Pocho, le dernier charpentier de marine de la région. La transformation de l’ancien atelier de son père en un espace ouvert au public contribue à faire venir les touristes sur l’« île ». « Le musée est également une excellente option pour tous les visiteurs en quête d’histoires sur les immigrants », déclare Horacio, faisant allusion à ses racines italiennes.

La visite est un voyage dans le temps à travers les photos et les matériaux qui ont transformé l’artisan batelier en un personnage inoubliable. L’un des meilleurs moments est celui où Horacio montre les outils utilisés par son père. Plus d’une centaine de pièces, dont des scies, des perceuses et des marteaux. Certains d’entre eux datent de 1880 et sont non seulement dans leur état d’origine, mais aussi en parfait état de marche. « Lorsque les gens voient et touchent ces objets, ils revivent, d’une certaine manière, cette ancienne vie du temps où tout se faisait dans la même cour. On mangeait, on se lavait, on travaillait. C’est quelque chose de vraiment magique », explique Horacio.

La touche finale de l’expérience est la possibilité d’écouter un vinyle de Carlos Gardel tout en dégustant un choripán ou un sandwich de lomo à des prix raisonnables et avec une boisson incluse.

Comment accéder à la Isla Maciel ?

Grâce au circuit touristique environnemental « El puente y sus dos orillas », des visites guidées gratuites sont proposées tous les samedis à partir de 11 heures. Il suffit de s’inscrire via ce formulaire. On accède à l’endroit depuis La Boca par la plate-forme piétonne du nouveau pont Nicolás Avellaneda, qui dispose d’ascenseurs et d’escalateurs.

Au premier plan : le pont transbordeur relie La Boca et l'Isla Maciel, mais il n'est actuellement pas en service. À l'arrière : la passerelle piétonne. Photo : Juan Ignacio Gareca.
Au premier plan : le pont transbordeur relie La Boca et l’Isla Maciel, mais il n’est actuellement pas en service. À l’arrière : la passerelle piétonne. Photo : Juan Ignacio Gareca.

La visite dure environ une heure et l’objectif est de se promener dans les rues du quartier et de discuter avec les habitants. Une expérience idéale pour découvrir de vieux métiers, des histoires sur l’immigration et, surtout, pour éradiquer les vieux préjugés.

Articles recommandés

12,786AbonnésJ'aime
12,432SuiveursSuivre
1,506SuiveursSuivre

NOS BONS PLANS DU WEEK-END

Concerts, expos, excursions... Reçois chaque semaine les meilleurs plans de Buenos Aires !