« Tremor » est un synonyme de « tremblement ». Selon l’encyclopédie, les tremblements « sont des mouvements anormaux involontaires, rythmiques et oscillatoires ».
C’est un peu ce que l’on ressent à l’écoute de Tremor : de profondes vibrations qui vous envahissent peu à peu, vous prennent au ventre et vous transportent.
Le groupe, qui combine folklore traditionnel et sonorités électroniques, utilise des instruments traditionnels comme le bombo legüero (gros tambour), le ronroco et le charango (petite guitare du nord de l’Argentine), qu’ils allient à la technologie des claviers et synthétiseurs. « Proa », leur dernier opus, se veut plus viscéral. Histoire de nous prendre aux tripes. Rencontre avec Leonardo Martinelli, le « bidouilleur fou » du trio.
Comment avez-vous élaboré ce nouveau disque ?
Nous avons travaillé de manière plus organique. Contrairement à nos précédents disques, les instruments « joués » ont un rôle prépondérant. Nous avons moins mis l’accent sur la programmation qu’auparavant, même si nous avons retravaillé le son, ce qui est presque une marque de fabrique de tout ce que nous faisons.
Comment définiriez-vous le résultat ?
Notre musique a plus d’humanité que jamais, plus de sang et de cœur.
Même si le ton est encore très tribal, on retrouve une touche plus lyrique que sur votre précédent album…
Oui, c’est exact. Disons que nous avons conçu une musique plus ouverte, plus à nu, émotionnellement parlant.
Que peut-on espérer d’un concert de Tremor ?
Nous sommes dans une nouvelle étape. Le concert de présentation du disque sera puissant comme les années précédentes, mais il inclura plus d’instruments, plus de voix en live, d’invités, et génèrera différentes sensations. Ce sera une expérience audiovisuelle intense.
Photo : Maxime Messieres