Attention : cet article est tiré d’une expérience personnelle qui a commencé il y a quelques années. Une expérience qui, du coup, peut être émotionnelle, subjective et même chaotique, mais qui n’en demeure pas moins pertinente, tout particulièrement pour ceux qui pensent avoir fait tout ce qu’il y avait à faire à Buenos Aires. Si tel est votre cas, poursuivez votre lecture.
La première expérience holophonique vécue par l’auteur de ces lignes a eu lieu au Teatro Ciego. Hugo Zuccarelli attendait avec enthousiasme le public pour l’inviter à écouter King of Limbs de Radiohead dans l’obscurité la plus totale. Avant d’entrer dans la salle, quatre chaises équipées d’écouteurs te font expérimenter l’essence de la technologie holophonique. Quelque chose comme ça.
Qu’est-ce que l’holophonie ?
La théorie : c’est une technique sonore avec perception 3D, la seule qui puisse s’écouter en mono. Cette technique a été créée et brevetée par l’Argentin Hugo Zuccarelli dans les années quatre-vingt. Aujourd’hui, Buenos Aires héberge le seul endroit au monde où l’holophonie est ouverte au public.
La réalité : avec l’holophonie, quand tu écoutes le son d’une allumette en train de s’allumer, tu ressens presque la chaleur et le danger que tes cheveux brûlent. Quand tu écoutes un disque, tu as parfois l’impression d’être dans la même pièce que les musiciens, tu peux même presque deviner où se trouvent les instruments. En outre, le son est si pur qu’on peut généralement découvrir des éléments qui passent inaperçus avec un casque audio ou des enceintes traditionnelles.
Tout le monde n’a pas accès à cette technologie. Vous allez donc avoir la possibilité d’écouter vos musiciens préférés comme ils n’ont jamais pu s’écouter eux-mêmes.
Où et quand ?
Après être passé du Teatro Ciego au Kónex, ce spectacle change régulièrement d’endroit. Consultez sa page Facebook pour tout savoir de sa prochaine représentation.
Parlantes Holofónicos
(vérifiez les représentations du mois sur Facebook)
* Traduction Nicolas Zeisler