Latitud Ushuaia : pêcher la centolla la plus fraîche à Puerto Pirata

À l’extrême sud de l’Argentine, là où la Cordillère des Andes plonge dans l’océan, se trouve un coin unique au monde : la Terre de Feu. Ici, entre fjords et montagnes enneigées, le cœur des visiteurs bat au rythme d’une expérience touristique incomparable, qui combine pêche artisanale et gastronomie locale. Latitud Ushuaia, une jeune entreprise dirigée par des professionnels passionnés, offre aux visiteurs l’opportunité de découvrir les secrets du Canal de Beagle aux côtés d’authentiques pêcheurs locaux.

Parmi l’offre touristique locale se distingue Puerto Pirata, une entreprise familiale dirigée par le pêcheur Sergio Carrera, 52 ans, originaire de Buenos Aires, qui a décidé il y a deux décennies d’échanger le tumulte d’Avellaneda contre la sérénité des mers australes. «À Buenos Aires, je travaillais dans les réparations navales. Une fois, j’ai dû venir réparer le Centurión del Atlántico et j’ai rencontré la mère de mon fils. Je suis resté vivre ici», nous raconte Sergio avec un sourire qui reflète la satisfaction d’avoir trouvé sa place dans le monde.

À 80 kilomètres à l’est d’Ushuaia, dans la localité de Punta Paraná, Puerto Pirata est devenu une destination incontournable pour les amateurs de bonne chère et d’expériences authentiques. La proposition est aussi simple que captivante : pêcher son propre crabe royal et le déguster sur place, préparé avec le savoir-faire de générations de pêcheurs patagons.

L’aventure commence sur un petit quai où nous attend l’embarcation de Sergio, un bateau de sept mètres, prêt à naviguer sur le Canal de Beagle. Au cours de la promenade (environ une demi-heure), les visiteurs (six maximum) ont l’opportunité de lever les pièges à crabes royaux et d’expérimenter de première main l’émotion de la pêche artisanale.

«Nous embarquons ici à la porte et naviguons environ 500 mètres. Nous levons la cage, nous expliquons ce qui peut être pêché, ce qui ne peut pas l’être. Parfois, nous apercevons une baleine de passage par ici», explique Sergio. Une rencontre intime avec la nature dans son état le plus pur, où les surprises sont monnaie courante.

De retour sur la terre ferme, le «rancho» de Puerto Pirata nous accueille avec son charme rustique. Cet espace chaleureux, d’une capacité de 25 convives, est le cadre parfait pour déguster le fruit de notre pêche. Le crabe royal, fraîchement capturé, est cuit dans l’eau de mer du canal lui-même, une méthode qui, selon Sergio, rehausse sa saveur naturelle. «Il n’y a rien de mieux que de le manger ainsi. Le crabe royal est si délicat que tout ce que vous ajoutez l’envahit», assure notre hôte.

Le menu de Puerto Pirata comprend du mérou, du poulpe ou parfois des oursins de mer, toujours frais et préparés avec la touche spéciale de Lucas Carrera, 25 ans, le fils de Sergio, qui a pris les rênes de la cuisine avec soin et créativité. En attendant que notre trophée marin cuise, nous dégustons ces délices locaux.

L’expérience à Puerto Pirata ne se limite pas à la gastronomie. Les visiteurs peuvent profiter d’une promenade à la cascade des Lutins, tenter leur chance sur la tyrolienne installée sur la propriété ou simplement se détendre dans le curieux hamac fait d’un piège à crabe royal, un clin d’œil ingénieux à l’activité qui donne vie à ce coin du monde.

La proposition de Puerto Pirata s’aligne parfaitement avec la philosophie de Latitud Ushuaia, qui cherche à offrir des expériences authentiques et mémorables à ses clients. La combinaison de professionnalisme et de passion se traduit par un service de qualité qui permet aux visiteurs de se connecter de manière profonde avec l’environnement naturel et culturel de la Terre de Feu.

Il est important de souligner que l’activité de pêche à Puerto Pirata se réalise avec un profond respect pour l’environnement. Seuls les exemplaires mâles de taille adéquate sont pêchés, et toute capture accidentelle est immédiatement remise à la mer. Cette pratique durable assure la continuité de la ressource et permet aux visiteurs de profiter de l’expérience l’esprit tranquille.

La visite à Puerto Pirata, incluse dans les itinéraires de Latitud Ushuaia, est plus qu’une excursion gastronomique. C’est une immersion dans la culture locale, une opportunité de se connecter avec la nature et un voyage sensoriel qui restera gravé dans la mémoire de ceux qui s’aventurent jusqu’à ce coin du bout du monde.

Pour ceux qui planifient leur visite, Sergio a un conseil : «Les gens doivent réserver à l’avance s’ils ont envie de venir manger quelque chose de bon à Puerto Pirata, car nous avons une capacité limitée». Une recommandation qui souligne l’exclusivité de l’expérience et l’attention personnalisée qui leur sera accordée.

La proposition de Latitud Ushuaia et Puerto Pirata représente le meilleur du tourisme en Terre de Feu : des expériences authentiques, une gastronomie de qualité et un profond respect pour l’environnement naturel. Une aventure qui combine l’émotion de la pêche avec le plaisir de la bonne table, le tout encadré par l’un des paysages les plus spectaculaires du pays. Sans aucun doute, une expérience à ne pas manquer pour ceux qui cherchent à découvrir la véritable essence du bout du monde.

Infos pratiques :

Pour réserver :

Minimum une semaine à l’avance

Contacter Latitud Ushuaia 

booking@latitudushuaia.tur.ar

+5492901487947

Plus d’informations

Sur le site de l’agence : ushuaiatravel.com/sobre-nosotros/

Tout savoir sur la centolla

La centolla ou crabe royal de Patagonie est un crustacé qui vit dans les eaux froides de l’extrême sud de l’Argentine et du Chili. Il vit sur le fond marin, jusqu’à 600 m de profondeur, et peut parcourir de longues distances. Sa capture pour la consommation humaine est une activité économique importante en Terre de Feu. C’est tellement le cas qu’en 1967, un incident de pêche lié au crabe royal a contribué à tendre le conflit du Beagle entre le Chili et l’Argentine. Ce crustacé peut peser environ deux kilos, dont 400 grammes de chair comestible.

Fabien Palem
Cofundador y director editorial de La Revue. Editor de Buenos Aires Connect. Periodista independiente, corresponsal en Buenos Aires del diario Le Figaro. Amante de literatura argentina, de pinot noir patagónico y de los bares con sifón. fabien@buenosairesconnect.com
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