Décidément, cette ville est pleine de surprises. Quand vous êtes persuadés d’avoir tout vu, tout connu, Buenos Aires vous rappelle à la réalité et vous invite à l’humilité : il vous reste encore beaucoup de choses surprenantes à découvrir.
Sans vraiment savoir à quoi nous attendre, nous avons pris le train et, tout à côté de la gare, sommes tombés sur le Mercado Andino (ou « marché andin »), également connu sous le nom de « barrio boliviano » (quartier bolivien) ou de « mercado boliviano » (marché bolivien). Il ne s’agit pas d’une enceinte mais de plusieurs rues qui grouillent de boutiques, de petits postes à même le trottoir et de vendeurs ambulants.
Les boutiques passent de la musique à travers leurs haut-parleurs d’où un intéressant bruit de fond composé de cumbia péruvienne ou de cette belle musique folklorique andine. De fait, on trouve également les artisaneries typiques ou des tissus andins, dont les costumes avec les paillettes traditionnelles pour les chanteurs de cumbia : une scène colorée qui rappelle forcément quelques souvenirs de La Paz à ceux qui y sont allés.
Les « cholitas » boliviennes s’installent sur les trottoirs pour vendre des fruits, légumes et ingrédients exotiques que l’on ne trouve pas d’habitude à Buenos Aires et qui sont précieux pour cuisiner à la mode du Pérou, Bolivie, Colombie, Venezuela et Brésil (on raconte que les meilleurs chefs de la ville viennent jusqu’ici pour faire leurs courses). Immanquables, les supermarchés qui regorgent de produits étrangers peu coûteux dont tous les types de farines, des graines, des noix et des condiments de toutes les couleurs et saveurs. Sans oublier les biscuits et snacks de marques brésiliennes que l’on ne trouve pas à tous les coins de rue.
Vous vous devez bien sûr de faire un peu de tourisme gastronomique, en commençant par les délicieuses empanadas « salteñas » boliviennes avec leur pâte tendre cuite au four et généralement fourrée d’un délicieux potage au poulet. Vous trouverez aussi un autre délice de la cuisine de rue bolivienne en la personne du « salchipapas » qui, comme son nom l’indique, se compose de saucisses sautées et de frites. Si vous préférez manger assis, il y a des tas de restaurants où déguster la typique soupe de cacahuètes bolivienne ou un ceviche.
On trouve également les bureaux de bon nombre d’entreprises proposant des trajets en autobus vers les pays andins. Pas de doute, donc, sur l’authenticité de la communauté qui s’est installée par ici.
Est-ce que cela vaut la peine de pousser jusqu’à Liniers pour ça ? Formulons autrement : êtes-vous disposé à bouger un peu et à essayer de nouvelles choses ? Appréciez-vous le mix culturel que propose la ville dans laquelle vous vivez ? Aimez-vous voyager autrement qu’en prenant l’avion ?
Mercado Andino
José León Suárez al 100 – Liniers
Ouvert tous les jours
Comment y aller
La solution la plus simple et rapide : prendre le train de la ligne Sarmiento à Once et descendre à la station Liniers. Sinon, vous pouvez monter dans le bus 34 à Plaza Italia (comptez une heure). Pour aller à Liniers depuis d’autres points de la ville, consultez l’application Cómo Llego.