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Le lunfardo, introduction en deux mots !

Petite histoire du lunfardo

À l’origine argot du « coup fourré et des casseurs » comme l’écrit Borges, le lunfardo est un langage codé crée pour confondre les gardiens de prison.

Aujourd’hui, le lunfardo est la base du langage familier et porte en lui tout le métissage de l’identité porteña. Né dans les bas-fonds, utilisé ensuite par la presse, puis massivement par les paroliers de tango, le vocabulaire du lunfardo s’est au fur et à mesure constitué en patrimoine collectif. Beaucoup de mots sont empruntés à des dialectes italiens, mais chaque groupe d’immigrés a participé à sa constitution et continue à enrichir la langue. Etudier le lunfardo c’est rentrer en profondeur dans la culture argentine pour essayer de comprendre ses origines et ses contradictions.

Mini guide pratique

Vous venez de débarquer à Buenos Aires. Vous pensiez savoir parler espagnol, ou du moins le comprendre… Vous sortez pour la première fois dans un bar, et quelqu’un vous demande « vo’ téné pucho ? ». Et là, c’est le drame. Vous venez de découvrir le lunfardo porteño. Pas de panique, il suffit de s’y mettre, apprendre quelques mots de base et surtout le pratiquer! Le lunfardo est une véritable clef pour s’intégrer et se fondre dans le décor. Participer à une conversation informelle avec des porteños s’avère très délicat si on ne maitrise pas un minimum de vocabulaire lunfardesque.

Voici donc un mini guide pratique de lunfardo pour que vous puissiez cancherear (vous faire mousser) en arrivant.

Mise en situation : vous sortez dans un bar ou un club, seul ou entre amis et vous voulez rencontrer des Argentins, des vrais.

Si vous êtes une femme, le problème n’est pas tant de nouer contact, mais plutôt de vous débarrasser des hincha-pelotas (emmerdeurs) qui n’acceptent pas « non ! » comme réponse. L’Argentin est un chamuyero (baratineur)de première classe, persuadé de son sex-appeal et de son charisme renversant. Très tenace, créatif pour inventer des sujets de conversations plus ou moins bidons, il est prêt à tout pour séduire sa proie. Oui, sa proie, car le soir, les porteños en groupe se prennent pour des chasseurs et se van de joda (sortir, aller à une fête) o a tomar una birra (boire une bière) dans le but ultime de levantarse una mina (littéralement « lever » une nana). Les étrangères sont souvent désarmées face à ce genre de situation, hébétées devant l’audace de certains atrevidos (culottés). Il leur faut apprendre des porteñas, qui n’hésitent pas à mandar a la mierda (envoyer paitre) los chabones (les mecs) un peu trop insistants. Para zafar de un pesado (pour se débarrasser d’un lourdingue), sans recourir aux insultes locales : pelotudo (connard), la concha de tu hermana (la chatte de ta sœur, charmant), etc, il suffit d’être mala onda (désagréable, froide) et no darles bola (les ignorer, car dar bola : accorder de l’importance à).

Si vous êtes un homme, le chamuyo (baratinage) n’est pas même pas nécessaire. Pour séduire une Argentine il vous suffit de sortir votre plus bel accent français et bredouiller des banalités. Vous voulez la jouer au french lover ? Assurez-vous que votre bombón (une bombe, une jolie fille) est bien célibataire. Dans le cas contraire, si un macho argentino en pedo (un mâle argentin bourré), de la fumée sortant des naseaux, s’engage dans votre direction, fuyez ! Celui-ci veut sûrement vous cagar a pedos (littéralement : chier en pets, soit infliger une bonne dérouillée et cela fait très mal) ou agarrarse a trompadas avec vous. C’est bien connu, les Argentins ont le sang chaud. S’il est tard, et surtout si le dieron al escabio (si vous avez taquiné la bouteille), évitez d’attendre un bondi (un bus) pour rentrer chez vous, appelez plutôt un tachero (un taxi), et faites attention quand il vous rend la monnaie. Certains essaient d’afanar los gringitos (voler les étrangers) en leur refilant des billetes truchos (faux billets), soyez vivos (malins) !

Si vous avez envie de vous perfectionner, pensez à jeter un oeil à notre petit glossaire du lunfardo.

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