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[PASSÉ] Michael Cooper et les Rolling Stones, une histoire de famille

Le Centro Cultural Borges inaugure l’exposition « Stones 50 » avec plus de 100 photos inédites des Rolling Stones prises par le britannique Michael Cooper (1941-1973), ami intime du groupe et considéré comme un des meilleurs photographes de son temps. Son fils, Adam Cooper avec sa femme, l’Argentine Silvia Cooper, ont choisi le Centro Cultural Borges pour exposer pour la première fois à Buenos Aires une partie de l’immense collection de Michael Cooper. Nous avons eu la chance de pouvoir les interviewer ; elle est éditrice, il est photographe et fait du cinéma, et comme il dit, il a « le métier dans le sang ».

Comment tout a commencé et pourquoi Buenos Aires ?

Parce que nous vivons tous les deux à Buenos Aires, avec notre fille. Silvia et moi, nous avons travaillé sur le projet pendant deux ans et demi, cherchant des sponsors et le meilleur endroit pour l’exposition, et nous sommes tombés sur le [Centro Cultural] Borges qui travaille très bien et qui dispose d’un grand espace. L’exposition réunit une centaine de clichés, cinq tableaux à l’huile originaux de notre grand ami Juan Carlos Bolea et un DVD d’une heure et demi que Silvia a édité et qui retrace les cinquante ans de trajectoire du groupe. Pourquoi Buenos Aires ? Car c’est un des endroits favoris des Rolling Stones pour jouer, ils m’ont dit que le public argentin est un des meilleurs. Quand on voit la marée humaine qui s’agite au Stade River Plate, c’est une sensation fantastique, une dose d’adrénaline, c’est pour ça qu’ils adorent venir à Buenos Aires.

Il y a-t-il une photo de l’expo qui te plaise particulièrement ? Peux-tu nous raconter une anecdote ?

Bien sûr, elles me plaisent toutes mais celle-ci [il montre une photo] est une de mes préférées, on peut y voir Keith avec le reflet du soleil sur ses lunettes. C’est un cliché très spécial car Michael n’a eu qu’une seconde pour la prendre avant que le soleil ne disparaisse. La photo a été prise juste avant le concert de Hyde Park en 1969. Ils avaient tous le trac, surtout Mick, ça faisait deux ans qu’ils ne jouaient pas en live et ils avaient peur que personne ne vienne… Alors Michael et Keith sont monté sur le toit d’un hôtel face au Hyde Park pour voir si les gens venaient, et bien sûr ils ont joué devant 250 000 personnes, il n’y avait aucune raison de s’inquiéter (rires). C’était aussi une date spéciale parce que c’était deux jours après la mort de Brian Jones, du coup le concert a été un hommage à Brian, c’est pour ça que Mick a lu l’extrait du poème de Shelley (« Adonais ») à sa mémoire. Ce jour là, ils ont présenté Mick Taylor qui est parti de manière inattendue en 1974, Ronnie Wood l’a remplacé.

Comment as-tu vécu cette histoire, en relation avec ton enfance ?

Je ne me rendais pas compte que c’était des rock stars, pour moi c’était juste des amis de mon père, ils étaient toujours chez nous et nous chez eux. Ça peut paraître étrange mais pour moi c’était normal. C’est en grandissant que j’ai réalisé qui ils étaient et que je formais partie du cercle intime des Rolling Stones. Maintenant je comprends l’impact et le prestige d’avoir grandi dans ce monde.

Quelle est ta position par rapport à l’héritage de ton père, comment conçois-tu les expositions que vous organisez et celle-ci en particulier ?

C’est avant tout l’œuvre de mon père, ce que nous faisons Silvia et moi c’est chercher constamment de nouvelles manières de monter des expositions et sortir des livres. La collection est immense ! On parle de plus de 70 000 clichés, et non seulement des Rolling Stones, sinon aussi d’artistes comme René Magritte, Marcel Duchamp et bien d’autres. Donc parfois on monte un show des années 60, un mélange de tout, ou juste un show des Stones. Ça dépend aussi de l’espace dont on dispose. Celui-là en particulier est énorme, quand on nous a proposé la « Salle 21 » on a paniqué ! Comment remplir tout cet espace ? Finalement on a réussi ensemble.

Il y a plusieurs écrans où l’on peut voir des images de l’histoire du groupe. D’où proviennent ces images et comment avez-vous incorporé ces formats ?

Ce concept est original car c’est assez rare de mélanger des écrans géants avec des photos et des vidéos. Ça reflète notre désir de proposer quelque chose de différent et on s’est rendu compte que les gens de notre génération ont plutôt tendance à se diriger vers les photos d’abord, alors que les plus jeunes vont directement vers les écrans. En tenant ça en compte, les gens ont la possibilité de choisir ce qu’ils veulent voir en premier. Si on a un peu de chance avec la synchronisation de la vidéo, on peut voir les images de Michael à Hyde Park et le concert à la fois.

Est-ce que vous pensez faire tourner l’exposition ? Quels sont vos prochains projets ?

L’idée c’est de faire tourner l’expo en Argentine puis après à Santiago, au Chili. Celui-ci n’est que le premier projet d’une série. Nous voulons inviter d’autres photographes professionnels à Buenos Aires et au Borges. Le prochain est le célèbre photographe Baron Wolman, le premier photographe permanent de la revue « Rolling Stones » en 1967. Il a été à Woodstock et il a photographié Janis Joplin, Jimmy Hendrix, Carlos Santana. On travaille ensemble pour monter une expo de 80 clichés pour l’année prochaine. Silvia vient de terminer de traduire son nouveau livre qui va paraître dans la maison d’édition « Grupo Planeta ». Éventuellement, dans quelques années on va monter un grand show des années 60 ici, ça promet !

Stones 50 au Centro Cultural Borges (Salle 21)

Viamonte 525 – Centro

Du lundi au samedi de 10h à 21h. Dimanche et fériés de 12h à 21h.

Prix : AR$40 / AR$ pour étudiants et retraités.

Jusqu’au 9 mars 2014

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